Voyage en Italie Août 2003 ..............
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ROCCALBEGNA
Mardi 5 août:
Après deux soirées passées chez Jean-Lin dans la pinède St Paul la Forêt en compagnie de la famille Chapon, nous prenons l'autoroute à trois véhicules vers l'Italie. La journée sera très chaude, l'autoroute infernale; beaucoup de camions, ponts, tunnels successifs…
Nous sortons pour visiter Pise, mais c'est plus compliqué qu'on ne croit, et nous n'avons pas le temps.
Sélim et Annick nous rejoignent en route, mais Flambart, leur vieux chien est très malade.
La route de Roccalbegna est sinueuse, il fait très chaud.
Le campement est sur un parking ombragé, au bord de la rivière à sec, au pied du village. Il y a déjà 4 ou 5 véhicules.
Nous faisons connaissance avec Ricardo, notre hôte. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, qui a un peu de mal à marcher, mais dont la tête fourmille de mots d'esprit et de nobles pensées.
Il est responsable d'un réserve naturelle dans le val d'Albegna, se promène en moto ou avec un vieux syncro.
La vie au village le soir est très animée: sur chaque place les gens sont assis sur des bancs et discutent malgré l'heure tardive. Au dessus du campement, il y a un match de foot à effectif diminué qui attire beaucoup de monde et suscite l'enthousiasme.
Il y en aura un tous les soirs; les enfants jouent très tard sur la place, les gens rient ou chantent.
C'est l'Italie un soir d'été au village…
Mercredi 6 août
Le chien de Sélim est mort dans la nuit: petit moment de tristesse.
Ricardo nous propose une baignade dans les bassins de la réserve de l'Oasis. On descend la vallée en cheminant entre de grands rocs. Nous posons nos 4x4 et continuons à pied.
La piste descend rapidement. Nous avons emporté nos pique-niques, et certains sont bien chargés!
Hélas, notre vasque d'eau est presque vide, un peu verte; plus bas, les bassins sont plus beaux, paraît-il.
Après le repas, un bon groupe prend le courage de marcher une heure au soleil dans les cailloux pour trouver de beaux points d'eau .qui sont très agréables, surtout un bassin enchâssé entre deux falaises.
Les autres se contentent d'une sieste et de la baignade dans l'eau trouble
Retour au camps de bonne heure; nous avons le temps de préparer le repas et surtout l'apéritif.
A huit heure Ricardo et son amie Roberta qui est garde dans la réserve, viennent prendre l'apéritif. Soudain la table se charge de cadeaux: vins, fromages, bonbons, charcuteries parfums de Grâsse.
Chacun argumente son présent sous les flashs des photographes.
Heureusement que Ricardo est venu avec son syncro et pas en moto!
Jeudi 7 août
Promenade vers le Monte Labro par de bonnes pistes, guidés par Ricardo.
Arrêt sur le plateau et Ricardo nous raconte l'histoire du renard et des busards. Le busard cendré fait son nid dans les blés.
Les gardes de la réserve les recherchent avec beaucoup de précautions et les signalent avec une perche pour que les moissonneurs les évitent. Mais le renard a compris: le chemin qui sent l'homme mène à un succulent repas.
Alors les hommes ont essayé de faire des sauts mais le renard trouve quand même le nid.
Maintenant, les gardes entourent leurs chaussures de chiffons imprégnés de gasoil et le renard se perd.
Le plus triste de l'histoire, c'est que les busards, ayant eux aussi senti la présence de l'homme, déplacent leurs nids et les moissonneurs les fauchent.
Le sommet du mont atteint 1193m. Ayant laissé les syncros sur le parking, nous escaladons le sentier qui nous amène à la "Tour David", curieux monument construit au XIXè siècle par David Lazzaretti, le "prophète" de l'Amiata, fondateur du mouvement politico-religieux des "Guirisdavidici" et assassiné par les force de l'ordre en 1878, alors qu'il se disait immortel. Une autre construction est un point de repère important pour les bouddhistes italiens.
Puis nous allons galérer trois bonnes heures pour trouver un coin pour pique-niquer: piscine trop chère, trous d'eau sans eau, orage qui menace. Finalement nous échouerons sous la véranda de l'auberge de Montabello et nous nous paierons deux heures de piscine et de rires.
Vendredi 8 août
Aujourd'hui, la promenade prévue est les bains chauds de " ".Mais nous n'avons pas suivi le groupe; nous voulons visiter le Val d' Orcia, mais Claude a très mal dormi et la promenade commence par un pique-nique et une bonne sieste dans la forêt de hêtre du mont Amiata (25° ouf! Quel bonheur!).
D'autres plus courageux ont "fait" le sommet.
La ballade dans le Val d'Orcia nous émerveille et nous rêvons de revenir dans la campagne Siennoise.
Est-ce ce soir là que nous sommes allés écouter un concert de saxophones devant la vieille église? Décor et musiques magnifiques.
Samedi 9 août
Cette fois nous sommes trois à choisir de faire un promenade au lac de Boldena que d'autres ont déjà découvert. Chouette coin au bord du lac, baignade, visite de deux très beaux villages perchés: Sorano à l'aller, Pitigliano au retour. J'achète une grosse pastèque pour partager avec tout le monde.
La plupart des syncroïstes sont restés au camp pour "mécaniquer" sur le camion de Ricardo. Puis, avec Roberta, ils ont visité le village.
Roccalbegna est un village médiéval surplombé par des falaises calcaires et encadré de donjons et rochers. Du haut de la Pietra, superbe vue sur la vallée de l'Albegna et les toits du villages.
La maire devait venir prendre l'apéritif à huit heures, mais en fait il est venu à midi.
Dimanche 10 août
Une dizaine de syncros part se balader dans la campagne Siennoise. Quelle chance! On emboîte le pas.
Premier arrêt aux bains de San Philippo constitués de grandes incrustations calcaires du Fosso Bianco dans lesquelles coulent (ou stagnent?) des eaux entre 25° et 52°.
Puis, à travers les collines pelées, car les moissons sont faites et souvent les terres labourées, les syncros cavalcadent.
Quelles belles photos à prendre, d'une allée entre les ifs, d'une piste sur la crête; images sublimes quand vient le soir. La nuit tombe, le soleil se couche rouge, énorme, la lune se lève de l'autre côté rosée et pâle.
Un moment elle surplombe le mont Amiata. C'est une promenade de rêve.
Nous arrivons vers 11h au camp, douche, repas. Vers minuit un groupe de villageois viennent finir nos bouteilles. Ricardo les accompagnent : nous sommes réputés pour notre réserve d’alcool !
Lundi 11 août
Nous décidons de partir ensemble vers la mer et la presqu’île d’ Orbetello.
Grosse erreur. Certains ont choisi la montagne et la fraîcheur de la forêt, ils ont eu raison !
D’abord, nous sommes quelques un à avoir perdu le groupe que l’on retrouve au sommet de la presqu’île.
On les entend vasouiller dans la CB, qu’ils ont perdu la piste, qu’ils ne peuvent plus sortir du labyrinte… on longe la mer à mi-hauteur, la piste est mauvaise, la vue est superbe.
Les petites criques à l’eau cristalline nous donnent envie de plonger, mais impossible d’arriver au bord : tout est privé. Nous pique niquons tant bien que mal et repartons en cherchant une belle plage à Ansedonia ; mais il faut faire demi-tour.
Pas de place pour se garer, risque de PV etc… Bref, on revient vers la montagne, vers l’auberge où nous allons dîner ce soir et sa piscine (sauf ceux qui ont cherché coûte que coûte un coin de plage) ;
Enfin, du vent, de l’ombre, de l’eau ! cette ferme auberge est géniale. Dommage que nous mangions à l’intérieur, il fait chaud !
Le maire et sa femme, Ricardo et Roberta sont de la fête. Voici le menu :
- tartines à l’ail et à la tomate
- -soupe ‘eau cuite » ah ! je voudrais bien avoir la recette !)
- -raviolis maison
- -porcelet rôti et frites
- -tiramisu
La soirée se termine par des chants en italiens et en français avec les autres clients de l’auberge.
A 2 heures du matin, j’entends des ploufs dans la piscine.
Mardi 12 août
Baignade avant le petit déjeuner. C’est délicieux, bien que l’eau de la piscine soit encore fraîche.
Pour nous, c’est le départ. D’autres sont déjà partis, le groupe se disloque un peu, mais il y en a qui veulent rester jusqu’à la fête du village, le 14 juillet.
Dernière visite à Roccalbegna, dernières photos du village, puis, par le mont Amiata où il fait bon pique-niquer, nous reprenons la route du nord via Florence, Bologne, Turin et le col de Montgenèvre.
Odile Madrias